Le pouvoir d’achat en question
Évoqué bien souvent par les médias, commenté par les pouvoirs politiques, le pouvoir d’achat fait parler de lui. Mais que représente ce fameux pouvoir d’achat, comment est-il calculé et surtout à quoi servent ces résultats ?
Pouvoir d’achat : qui es-tu ?
On parle bien souvent de l’évolution du pouvoir d’achat, en réalité il est calculé par l’INSEE en faisant la différence entre les revenus bruts d’un ménage français et l’évolution de l’indice des prix à la consommation. Ainsi on peut voir que le pouvoir d’achat durant ces dernières années a bien évolué (voir graphique : Source INSEE).
Le calcul du revenu des ménages se réfère au calcul des revenus bruts d’un foyer, c’est-à-dire ce qu’il perçoit en salaires, indemnités (chômage, retraite, maladie) ainsi qu’en aides (CAF…) déduit des charges qu’il verse tels les cotisations sociales prélevées sur un salaire et les impôts directs (impôts sur le revenu, taxe d’habitation…).
L’indice des prix à la consommation est une moyenne basée sur le prix d’un échantillon de nombreux produits mis en vente sur le marché commercial français. Un échantillon qui se compose par exemple en 2010 : à 43,6 % de services divers-transports-santé, 31,1 % de produits manufacturés, 16,25 % d’alimentation, 7,3 % d’énergie et 1,75 % de tabac.
L’interprétation des résultats : un sujet complexe
En effet si le calcul semble simple, les résultats sont importants voire cruciaux car ils sont bien souvent les sujets de prédilection choisis des divers courants politiques pour justifier des programmes législatifs ou des mesures à établir pour le gouvernement déjà en place.
Or, si l’observe bien les indices, les disparités entre les foyers, par exemple, ne sont pas réellement prises en compte.
De plus, dans un document publié par le Sénat en 2006, il est aussi observé des disparités importantes entre l’indicateur de confiance des ménages et la mesure du pouvoir d’achat. Ce qui pourrait laisser à penser que si le pouvoir d’achat est un bon indicateur de santé économique des foyers français, il pourrait être perfectible…